Chine 
L’agriculture chinoise est l’une des plus anciennes du monde. Mais avec la mondialisation et la croissance démographique chinoise, la question de l’approvisionnement en nourriture se pose, d’autant que le goût des Chinois évolue : les citadins consomment de plus en plus de viande, alors que la civilisation chinoise repose sur la céréaliculture et le maraîchage traditionnel. La production de lait de vache reste très limitée du fait de la rareté des terres et du manque de ressources fourragères. Le gros bétail est employé comme animal de trait. L’essor de l’élevage (porc, volaille) entraîne un besoin nouveau de fourrage.
La Chine doit nourrir 18,3% de la population mondiale sur 8,5% de la surface arable du globe ; ses ressources en eau, inégalement réparties entre les régions, ne représentent que 6,5% du total disponible de la planète.
C’est l’un des premiers pays producteurs agricoles mondiaux : elle est le 1er producteur notamment de blé, de porc, de volailles, et le 2e de maïs. Sa production impacte donc les marchés mondiaux en cas de variation forte et soudaine.
Alors que l’agriculture représente 7,2% du PIB (2018), la Chine est désormais un pays importateur massif de produits agroalimentaires, notamment des produits agricoles de base : la balance agro-alimentaire chinoise a été déficitaire de 41 Md€ en 2018 (son 1er poste de déficit, alors que la balance commerciale totale est excédentaire). Ce déficit se creuse (en particulier sur le soja), en raison notamment d’une évolution des habitudes alimentaires (augmentation de la consommation de produits carnés) à laquelle l’offre domestique ne répond pas.
L’agriculture chinoise est duale et en transition ; sa productivité est modérée et ses coûts de production élevés, d’où une compétitivité-prix défavorable avec les produits importés. Elle reste majoritairement constituée de petites exploitations familiales dont la taille moyenne est de 0,6 ha, et d’unités de transformation nombreuses et peu modernisées, même si de très grandes structures (fermes de 10 000 vaches ou de plus de 1 000 truies) et d’importants groupes agro-alimentaires se développent en parallèle.
Face à cette situation, les autorités accélèrent la restructuration du secteur agricole par des politiques volontaristes, mobilisant une panoplie d’aides publiques et facilitant l’émergence d’unités de production plus grandes (unités agro-industrielles intégrées, « coopératives ») par une concentration rapide (accélérée par les crises sanitaires) et la restructuration de l’agriculture familiale (disparition du plus grand nombre, concentration sur des exploitations plus performantes).
L’exode rural facilite cette évolution. Le seuil des 50% de population urbaine a été dépassé en 2011 ; les autorités fixent un objectif de 70% à l’horizon 2030. Du fait de l’écart des revenus entre ville et campagne ainsi qu’entre les provinces côtières et celles de l’intérieur, la question sociale du monde rural, de son développement et de la réduction des inégalités entre zones rurales et urbaines constitue une priorité politique des dirigeants chinois.
S’agissant des politiques agricoles, le 13e plan (2016-2020) a marqué une rupture avec nombre d’aspects susceptibles d’impacter l’agriculture chinoise, mais aussi les marchés mondiaux : le recours à ces derniers pour assurer la sécurité alimentaire est assumé ; la politique de prix garanti du maïs a été remplacée par des prix-seuils ; la règlementation environnementale se renforce ; la restructuration de l’agriculture s’accélère, tout comme l’internationalisation des groupes de l’agroalimentaire dont la vocation exportatrice est affirmée.
L’agriculture et l’agroalimentaire constituent le 3e poste des exportations françaises vers la Chine (2,2 Md€ en 2018, selon les Douanes françaises). Ces exportations (en baisse de 8,7%) sont toutefois concurrencées, en particulier par l’Australie, mais aussi par des pays européens (Pays-Bas, Danemark, Espagne, Allemagne).
Source : Ministère de l’Agriculture.

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